
Le 25 novembre, l’OMS se joint à ses partenaires pour appeler à l’élimination de toutes les formes de violence faites aux femmes et aux filles, afin de garantir leur santé, leur bien-être et le respect de leurs droits humains.
«L’OMS condamne fermement les violences faites aux femmes et aux filles et soutient les efforts des partenaires et des pays visant à ce que ce type de comportement ne soit plus considéré comme normal. La garantie de l’égalité entre les femmes et les hommes est un élément crucial de ces efforts», a déclaré le Dr Margaret Chan, Directeur général de l’OMS.
Avec l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, l’Organisation lance un outil pour aider les pays à renforcer la riposte médico-légale à la violence sexuelle. Cette initiative est également soutenue par la Campagne des Nations Unies contre la violence sexuelle en temps de conflit.
Une puissante action médico-légale est nécessaire pour aider à mettre fin à l’impunité des auteurs de violences sexuelles et pour rendre justice à leurs victimes. L’outil comporte des recommandations sur la réalisation des examens médico-légaux, sur la mise en évidence des événements et des interventions, sur la réalisation des enquêtes initiales et sur les normes éthiques devant être respectées.
L’outil "Strengthening the medico-legal response to sexual violence" (Renforcement de l’action médico légale en cas de violence sexuelle) est conçu pour être utilisé par les services de santé, les services sociaux, la médecine légale, les laboratoires, la police, le système juridique (y compris les juges et les avocats), ainsi que par ceux qui coordonnent ces secteurs. Il donne des orientations pratiques aux personnes travaillant au niveau d’un, de plusieurs ou de l’ensemble de ces secteurs, de façon à ce qu’ils puissent mieux contribuer à la collecte des preuves médicales et juridiques. Il renferme des fiches de référence d’une page permettant un accès rapide et facile aux informations fondamentales et essentielles. Le but est de fournir une ressource pouvant être particulièrement utile dans les situations où il y a peu de moyens.
À l’échelle mondiale, une femme sur trois est confrontée au cours de sa vie à la violence physique et/ou sexuelle exercée par un partenaire intime ou à la violence sexuelle de quelqu’un d’autre qu’un partenaire. Les femmes victimes de la violence de leur partenaire ont une probabilité deux fois plus grande de souffrir de dépression et 1,5 fois plus grande de contracter une infection sexuellement transmissible, y compris le VIH, que celles qui n’ont jamais été exposées à ce type de violence. Elles ont également davantage tendance à avoir des grossesses non désirées, des avortements dans de mauvaises conditions et, si les actes de violence sont perpétrés au cours de la grossesse, elles peuvent avoir des fausses couches ou donner naissance à des enfants mort-nés, prématurés ou ayant une insuffisance pondérale.
Pour aider à renforcer le rôle du secteur de la santé dans la prévention des violences faites aux femmes et aux filles et dans la riposte, l’OMS soutient les pays pour qu’ils puissent agir et fournir des services de santé adaptés, y compris un appui en santé mentale, aux femmes qui ont été victimes de violences, en assurant la liaison avec d’autres services si besoin. Cela inclut de renforcer les capacités des agents de santé à tous les niveaux du système pour qu’ils sachent comment identifier les personnes victimes de la violence et de ses conséquences et réagir de manière adaptée face à ces cas, y compris dans un contexte humanitaire.
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